Comprendre la classe énergétique d’un logement

La classe énergétique d’un logement est un critère essentiel pour les propriétaires et locataires soucieux de leur consommation énergétique. Cet indicateur permet d’évaluer la performance énergétique d’un bien immobilier, que ce soit en termes de chauffage, d’eau chaude sanitaire ou encore de ventilation et d’éclairage. La classe énergétique est déterminée par le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), qui est obligatoire lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier. Dans cet article, nous vous proposons d’en savoir plus sur les classes énergétiques, comment elles sont déterminées et comment améliorer celle de votre logement.

Les différentes classes énergétiques

Le DPE attribue une classe énergétique à un logement, allant de la lettre A à G, où A représente la meilleure performance et G la moins bonne. En France, on distingue sept classes énergétiques :

1. A : très faible consommation énergétique, avec moins de 50 kWh/m² par an
2. B : faible consommation énergétique, entre 51 et 90 kWh/m² par an
3. C : consommation énergétique moyenne, entre 91 et 150 kWh/m² par an
4. D : consommation énergétique légèrement supérieure à la moyenne, entre 151 et 230 kWh/m² par an
5. E : consommation énergétique importante, entre 231 et 330 kWh/m² par an
6. F : très forte consommation énergétique, entre 331 et 450 kWh/m² par an
7. G : consommation énergétique extrêmement importante, supérieure à 450 kWh/m² par an

Ces classes sont déterminées en fonction de la consommation d’énergie primaire du logement, qui prend en compte l’ensemble des besoins énergétiques du bâtiment (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage…).

Comment est réalisé le DPE ?

Le Diagnostic de Performance Énergétique doit être réalisé par un diagnostiqueur professionnel certifié. Celui-ci va analyser les caractéristiques du bâti (isolation, matériaux), les équipements énergétiques (chauffage, climatisation, production d’eau chaude) et les conditions d’usage du logement (température de chauffe, occupation…). Le résultat du DPE est exprimé en deux indicateurs :

• La consommation d’énergie primaire du logement, en kWh/m² par an, qui permet d’établir la classe énergétique
• Les émissions de gaz à effet de serre liées à cette consommation, également exprimées en équivalent CO2 par m² et par an, et classées de A (très faibles émissions) à G (émissions très importantes)

Le DPE doit être réalisé tous les dix ans et être joint aux annonces immobilières lors de la vente ou de la location d’un logement.

Améliorer la classe énergétique d’un logement

Rénovation énergétique du bâti

Pour améliorer la performance énergétique d’un logement et ainsi passer à une meilleure classe énergétique, plusieurs travaux de rénovation peuvent être envisagés. Parmi eux, l’isolation thermique est un élément-clé : elle permet de réduire les déperditions de chaleur et donc de diminuer la consommation d’énergie pour le chauffage. Il existe différents types d’isolation :

• Isolation des combles : les combles représentent une source importante de déperditions thermiques, puisqu’ils sont en contact direct avec la toiture.
• Isolation des murs : il s’agit d’améliorer la résistance thermique des murs extérieurs pour limiter les échanges de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur du logement.
• Isolation des sols : les planchers bas constituent également un point faible en termes d’isolation, notamment lorsque le logement est situé au-dessus d’un vide sanitaire ou d’un garage non chauffé.

Optimisation des équipements énergétiques

La performance énergétique d’un logement dépend également de la qualité et de l’efficacité de ses équipements. Pour améliorer la classe énergétique, il est possible de remplacer les équipements vétustes ou peu performants :

• Chauffage : opter pour un système de chauffage plus efficace, comme une chaudière à condensation, une pompe à chaleur ou encore un poêle à granulés.
• Eau chaude sanitaire : privilégier un chauffe-eau solaire, thermodynamique ou à gaz à condensation.
• Ventilation : choisir une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) à double flux avec récupération de chaleur.
• Éclairage : préférer des ampoules basse consommation, comme les LED ou les fluocompactes.

Adopter des comportements éco-responsables

Enfin, la consommation énergétique d’un logement dépend aussi des habitudes de ses occupants. Adopter des comportements éco-responsables peut ainsi contribuer à améliorer la classe énergétique :

• Réduire la température de chauffage : chaque degré en moins permet d’économiser environ 7% d’énergie.
• Limiter le recours à la climatisation en privilégiant les solutions naturelles de rafraîchissement (ventilation, occultation des fenêtres…).
• Éteindre les appareils électriques en veille et débrancher les chargeurs lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
• Optimiser l’utilisation des appareils ménagers en les faisant fonctionner à pleine charge et en privilégiant les cycles éco.

Améliorer la classe énergétique d’un logement permet non seulement de réduire sa facture énergétique, mais aussi de valoriser le bien immobilier et de contribuer à la lutte contre le changement climatique. Des aides financières sont par ailleurs disponibles pour soutenir les travaux de rénovation énergétique.